Intelligences territoriales
Réseaux sociaux, applications, technologies « disruptives », espaces et services collaboratifs… : depuis quelques années, le numérique change avec constance notre manière d’appréhender la vie, qu’elle soit professionnelle, sociale, familiale, culturelle… Cette irruption du numérique concerne désormais, et de plus en plus, les services publics locaux en réseaux, dont la responsabilité incombe à nos collectivités. Loin de s’épuiser, ce mouvement, qui se traduit par des réseaux ou compteurs intelligents, s’accélère, avec l’émergence des données comme outil de gouvernance élargi. Nos réseaux sont non seulement appelés à devenir « intelligents » mais à produire de plus en plus d’informations dont la collecte et l’exploitation nous incomberont au premier chef.
Car cette intelligence territoriale n’est pas un simple enjeu technique. Visant le devenir et l’efficience des services publics, elle pose des questions d’ordre politique, conjuguant optimisation des coûts, urbanisme, gestion des ressources, fonctionnalités nouvelles, équilibre territorial ou équité sociale. Il en découle des réflexions structurantes, qu’il s’agisse ici de mesurer la performance de la gestion de l’eau, là de mutualiser des prestations numériques, ailleurs de définir une politique énergétique durable à l’échelle d’une région.
Ces quelques exemples, qui se traduiront en tables-rondes durant notre congrès, n’épuisent pas le débat. Celui-ci ne fait que commencer car la numérisation des réseaux, avec « l’intelligence » des services publics qui en découle, se fait dans un contexte budgétaire sous contrainte. Plus que jamais, nos collectivités doivent travailler ensemble, rechercher l’optimum territorial, celui qui permet de mutualiser les besoins et les moyens au service de l’intérêt général.